L’ex-animateur de TF1 va être, sauf surprise, confirmé aujourd’hui à la tête du club de football de la capitale, conformément aux choix de l’actionnaire principal. L’actuel entraîneur, Paul Le Guen, devrait conserver son poste malgré deux saisons très délicates.
Puisque supporters du PSG et amateurs de football en général ont le droit de savoir, informons-les que le nouvel homme fort du PSG s’appelle Charles Villeneuve. Celui qui animait encore récemment une émission d’investigations nocturnes sur TF1, conjointement au poste de directeur des sports de la chaîne privée, va être officiellement nommé président du Paris Saint-Germain aujourd’hui, par le conseil d’administration du club.
Quelques heures seulement après la finale de la Coupe de France perdue contre Lyon (1-0), l’actionnaire principal du club Sébastien Bazin a fait part de ses choix. Après avoir écouté les conseils d’Arsène Wenger, coach des Anglais d’Arsenal (et consultant pour TF1), Bazin a décidé de confier les rênes du club, après le bref intérim de Simon Tahar, à l’ancien animateur télé.
Avec son arrivée, l’organigramme de l’entreprise PSG devrait lui aussi être modifié. Exit le mystérieux Michel Moulin, "consultant sportif " pour une pige de quelques matches, qui briguait lui aussi la tête du club. On parle de l’ancien joueur de Monaco Gilles Grimandi, actuel employé d’Arsenal, qui aurait toutefois refusé un poste de recruteur en chef.
Dépenses en hausse ?
Plus étonnant, le maintien de Paul Le Guen au poste d’entraîneur. Les qualités humaines de l’homme ont beau rester intactes, difficile de présenter son bilan sous un jour favorable. Les mauvaises langues diront qu’il a sauvé le club deux ans de suite, mais aussi qu’il l’a amené deux fois au bord du gouffre de la relégation. Voilà encore quinze jours, bien peu d’observateurs auraient parié sur une prolongation de son bail dans le vestiaire, lui qui persistait après chaque match nul pénible ou défaite logique à évoquer des "choses intéressantes" sur le terrain.
Quant à Villeneuve, 67 ans, il est assez au fait des choses du football moderne pour savoir que ("hélas" diront certains) pour être compétitif, il faut de l’argent et des bons joueurs. Après deux saisons de recrutements approximatifs, le club aura le choix entre adopter un profil bas, humble, en allant chercher des vieux briscards aguerris, ou se remettre à payer rubis sur l’ongle des vedettes internationales.
A moins que finalement, le club soit "maudit". Depuis le dernier titre du club, en 1994, se sont succédé six présidents et neuf entraîneurs. Pour quelques coupes nationales, et une coupe européenne de second plan. Mais une crise presque chaque année.